Tome I: La révolte des canuts

Lyon, novembre 1831, sur la plateau de la Croix-Rousse. Depuis le début du 19ème, un nouveau monde est né, peuplé de canuts et de leurs métiers à tisser, dans l'industrie de la soie. Christophe Gérard commence par poser le contexte historique de sa bande dessinée en noir et blanc: la fin du règne de Charles X, où la noblesse de sang est déjà remplacée par celle de l'argent. Les canuts tissent 15 heures par jour sans gagner assez pour survivre, tandis que les fabricants s'enrichissent en revendant la soie à prix d'or.

Les chinois! Ce sont les chinois qui grignotent nos parts de marché avec leur soie médiocre mais bon marché. Nos marchands se doivent de baisser les prix pour contrer la concurrence déloyale. Les canuts n'ont pas cette vision. Ils n'y comprennent rien.[1]

Les fabricants et chefs d'ateliers s'étaient réunis pour imposer un nouveau tarif d'achat aux canuts. Ces derniers avaient alors réussi lors d'une marche le 25 octobre, à faire céder fabricants et chefs d'ateliers sur le tarif d'achat de leurs ouvrages.

Toutefois, ce tarif n'est pas respecté, et la révolte éclate. Cette BD riche en détails historiques explique très clairement les rapports de force de l'époque, le système économique en place, et l'histoire nous montre ici encore une fois qu'une révolte sans structure organisée et sans programme peut difficilement sortir victorieuse.  

“La révolte des canuts est un évènement historique fondateur de notre société contemporaine. Mon parti-pris n’est pas de raconter les aventures d’un héros ou de réaliser une histoire régionaliste ou folklorique. C’est l’histoire de tout un peuple, ouvriers, bourgeois, politiciens ou soldats. Son thème est universel et aurait pu se dérouler à n’importe quel endroit de la planète.[2]”

Coût d'achat: 15 euros  ou 22 CHF


[1] Citation issue de la page 12 de la bande dessinée

[2] Notes de l’auteur en préface du deuxième tome